Appui au CET de Bouaké et au LP de Ferkéssédougou

En Côte d’Ivoire, les efforts visant à atténuer la pauvreté ont été entravés par des années de troubles civils et les conflits politiques. La pauvreté et le taux de chômage est élevé, surtout parmi les jeunes, les femmes, les ex-combattants et autres groupes vulnérables. Le système de formation technique et professionnelle est faible, ce qui crée peu d’occasions pour eux de s’engager dans des activités productives et de se réinsérer dans la vie civile.

Grâce aux fonds octroyés par les Gouvernements du Japon et de la Norvège, l’ONUDI, en partenariat avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation professionnelle de la Côte d’Ivoire, a initié un projet visant à améliorer les infrastructures de formation professionnelle dans les zones de Bouaké et Ferké qui ont souffert des affres de la guerre. Le projet vise à créer des sources de revenus durables et améliorer l’ensemble des conditions de vie socio-économiques particulièrement des jeunes (y compris les ex-combattants) et les femmes.

La réhabilitation du Centre de Formation de Ferké est terminée et celle du Centre d’Enseignement Technique de Comme phase pratique de leur formation, les stagiaires ont eux-mêmes été impliqués dans la reconstruction des centres. Une étude des opportunités locales d’emploi a été réalisée en vue de mieux appréhender les possibilités d’insertion des jeunes et adapter les modules de formation aux besoins du marché. Les modules de formation ont été élaborés dans les domaines de la mécanique, la plomberie, la soudure, travaux de construction, etc, ainsi que dans le domaine de l’entrepreneuriat et la gestion. Les deux centres seront équipés avec du matériel didactique de pointe. Des voyages d’étude ont été organisés au Maroc où les formateurs en provenance de Côte d’Ivoire ont été formés par des professionnels.

  • Environ 3,000 jeunes gens, des femmes et des ex-combattants formés pour être dotés de compétences techniques et managériales
  • Les programmes de formation ont été mis à jour et adaptés aux besoins du marché
  • Deux centres de formation réhabilités et équipés
  • La productivité et les revenus des jeunes, des femmes et des ex-combattants se sont accrus
  • Des sources de revenus durables réalisées à travers l’auto-emploi
  • Des jeunes gens, des femmes et des ex-combattants sont intégrés dans le tissu socio-économique.

Les centres de formation professionnelle de Bouaké et Ferké contribueront à développer des sources durables de revenus pour les jeunes, les femmes et les ex-combattants et améliorer l’ensemble de leurs conditions de vie socio-économique. A terme, les communautés bénéficieront également des retombées de l’amélioration de l’accès des jeunes à la formation professionnelle et des services connexes. Le projet est devenu une partie intégrante de la stratégie nationale de reconstruction du pays.

Objectif: Contribuer à la reconstruction post-crise de la Côte d’Ivoire

OMD: 1. Réduire l’extrême pauvreté et la faim

           2. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
Priorité thématique: Relance post-crise de la formation professionnelle et emploi jeunes
Donateurs: Gouvernements de l’Empire du Japon et du Royaume de Norvège
Partenaire: Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle
Budget: $ 4,400,000
Statut du projet: en cours
Durée: 2009 – 2013


Mise à niveau de la Formation Professionnelle

Ce projet été fermé

Les effets de la crise, dans le cadre d’un système éducatif ivoirien déjà déficitaire, ont entrainé une déscolarisation massive des enfants et un délabrement des infrastructures de formation. Le taux de pauvreté s’est également accru atteignant 48 % de la population. Cette situation concerne particulièrement les jeunes (surtout les jeunes femmes) qui représentent 43% (environ 4 millions de personnes) de la population active en difficulté avec l’emploi. Moins de 10% des élèves inscrits dans le secondaire suivent une formation dans un établissement technique et professionnel. On estime que moins de 20% de ces élèves trouvent un travail à l’issue de leurs études. Le système de la formation professionnelle ivoirien, après avoir connu un développement soutenu par la croissance économique de la Côte d’Ivoire, est marqué depuis quelques années par des faiblesses en termes d’efficacité interne et externe. Les origines de ces faiblesses sont, entre autres : (i) l’insuffisance de la capacité d’accueil des structures de formation, (ii) l’obsolescence et la dégradation des infrastructures et des équipements, (iii) l’inadaptation du contenu des formations aux besoins de l’économie nationale, avec pour conséquence la non satisfaction du marché de l’emploi qui évolue avec la technologie.

En partenariat avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle , l’ONUDI apporte un appui aux autorités nationales dans le but de mettre à niveau la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.

Financé par l’Union Européenne, le projet vise à opérationnaliser le système de la formation professionnelle dans le pays. La stratégie du projet est basée sur l’efficacité du système de formation évaluée en termes d’insertion des jeunes sortants et l’urgence d’obtention de résultats qui intègrent le « gender gap ». La stratégie adoptée privilégie l’adéquation entre l’offre en formation et la demande, prenant notamment en compte les attentes des acteurs économiques. Pour ce faire, le projet soutien la mise en œuvre de formations diversifiées et de qualité qui permettent aux jeunes, et notamment aux groupes fragilisés tels que les jeunes filles et jeunes gens déscolarisés, les jeunes sortant du système scolaire sans qualification professionnelle et plus généralement à tous les demandeurs d’emploi, d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de professions dans des secteurs préalablement identifiés comme porteurs. Le partenariat entre le secteur privé et les établissements de formation

 professionnelle est renforcé afin que les curricula de formation soient mieux adaptés aux besoins de l’économie nationale. A ce titre, des ateliers de concertation regroupant les entreprises du secteur privé, les chambres consulaires et le secteur public de la formation professionnelle sont organises en vue d’associer l’ensemble de ces acteurs à l’élaboration des programmes de formation. Des référents sont identifiés dans le but d’animer le partenariat public-privé dans le domaine de la formation professionnelle. Les textes régissant les centres de formation professionnelle seront également revus afin de leur accorder plus d’autonomie de gestion. Cette autonomie permettra aux centres de générer des ressources qui pourraient contribuer à l’amélioration de la qualité des enseignements et de l’encadrement administratif des centres.

  • Le partenariat entre les acteurs économiques, les organismes professionnels et le système de formation professionnel est effectif
  • Un cadre législatif et réglementaire pour la formation professionnelle est élaboré
  • Une démarche qualité est mise en place dans chaque centre de formation concerné par le projet
  • Mise en place d’opérations de formation qualifiante de proximité de courte durée pour les jeunes issues des groupes défavorisés
  • La formation des formateurs du système de la formation professionnelle est réalisée.
  • Création de filières de formation initiale répondant à des besoins de l’activité économique
  •  Un système de communication basé sur un plan de diffusion régulière de l’information est mis en place et les acteurs du système sont bien informés.

Le projet contribuera significativement à la reforme du secteur de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire. Cette reforme sera axée notamment sur le renforcement des capacités des formateurs et des managers du système de la formation professionnelle, l’effectivité du partenariat entre les pouvoirs publics et les représentants du secteur privé et la pertinence des programmes ainsi que l’adaptation des textes de loi régissant la formation professionnelle.

A terme, le secteur privé disposera de cadres bien formés sur le marché du travail dont l’embauche améliorera la productivité et impactera positivement la relance économique. Le projet aura également un impact sur la paix sociale dans la mesure où il contribuera à la résorption du chômage des jeunes, qui si rien n’est fait pour eux, constituent une bombe à retardement pour la stabilité du pays.

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Objectif: Contribuer, à travers la formation professionnelle,
à l’amélioration de la compétitivité de l’économie ivoirienne et de ses entreprises, ainsi qu’à une meilleure insertion des jeunes dans la vie active
OMD:1
Priorité thématique: Formation professionnelle et Insertion des jeunes
Donateur: Union Européenne
Partenaire: Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle
Budget : € 7,590,000
Statut du projet: en cours

Des formations qualifiantes courtes à n’en plus finir

Formations QUalifiantes

Cérémonie de remises de certificats dans les centres du projet PROFORME

Après la cérémonie de remise de certificats de Korhogo (cf. Bulletin mensuel PROFORME précédent), les localités de Bingerville, Guiglo, Touba, Mankono, Katiola, Ferké, San Pedro, Man, Jacqueville, San Pedro, Abengourou et Odienné ont à leur tour célébré la formation professionnelle. Pour les pouvoirs locaux et les opérateurs économiques, ces cérémonies ont été l’occasion de remettre les certificats aux 1 202 apprenants mais aussi de prendre conscience que les centres de formation du MinAgri et du MEMEASFP révolutionnent leurs programmes de cours pour pouvoir répondre à la demande locale d’une main d’œuvre qualifiée et ainsi travailler à l’adéquation emploi-formation.

Des stages pour les apprenants motivés de la 3ème vague de formation qualifiante

Les attestations étant maintenant remises aux apprenants de la 3ème vague de formation qualifiante, les plus motivés parmi ceux qui n’ont pas encore de travail sont en stage pour une période de 2 mois ! Le projet PROFORME, financé par l’Union Européenne, travaille pour ce faire avec les Secrétaires exécutifs chargé aux relations formation-emploi des établissements concernés pour asseoir la réputation de l’enseignement dispensé auprès des opérateurs économiques du secteur structuré et des artisans locaux.

C’est ainsi qu’aujourd’hui des artisans confirmés sont demandeurs de remises à niveau de compétences et que des patrons d’entreprises chantent les louanges des formations qualifiantes courtes qui chargent en compétences techniques et pratiques les forces vives de l’économie locale.

Démarrage de la 4ème vague et atelier interne de pérennisation des formations qualifiantes

Une quatrième vague de formation qualifiante, a démarré en mai 2015 dans les établissements de Bouaké, Bondoukou, Korhogo, Man, et Odienné pour 228 apprenants, dont 133 ex-combattants.

Ceci porte à 3 922 personnes formées / en cours de formation par le projet PROFORME, grâce au financement de l’Union Européenne.

Maintenant que de nombreux établissements et que le secteur privé ont vu l’effet positif d’un nouveau genre de formation, les défis sont la pérennisation des formations qualifiantes et l’adaptation des formations continues en commerces aux défavorisés des régions.

Au vu des demandes des patrons et artisans, la corrélation parfaite entre offre de formation des établissements et la demande en formation de main d’œuvre qualifiée des secteurs structurés et informels doit passer par une plus grande souplesse des centres de formation et une meilleure intégration au contexte local.

Pour ce faire, il y a lieu de croiser le travail sur la gestion et la gouvernance des établissements avec celui sur la pérennisation des formations. Un atelier de travail est planifié à ce sujet dans les jours qui viennent et vous serez tenu au courant !

Projet FAEJ : les bénéficiaires

Les bénéficiaires du projet FAEJ sont des jeunes (hommes et femmes) âgés de 18 à 35 ans, sachant lire et écrire, motivés et ayant des idées d’entreprises.

Avec l’appui financier du Gouvernement de l’Autriche, l’ONUDI a mis en place un fonds compétitif destiné à financer des activités génératrices de revenus au profit de jeunes en situation précaire et désireux de se prendre en charge par l’auto emploi. Ce fonds dénommé« Fonds d’Appui à l’Entrepreneuriat des Jeunes» est cofinancé par Afrique Emergence et Investissement (AE&I), une institution de micro finance chargée de consentir aux jeunes promoteurs de projets des prêts remboursables. l’ONUDI, forte de son expérience dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, apporte sa valeur ajoutée par la prise en charge des Services Non Financiers.

Olympiades des métiers, du beau monde pour de belles compétences

La deuxième édition des olympiades des Métiers du 15 au 17 Mai 2015 a réuni du beau monde.

Pendant 3 jours, des apprenants venus de 15 établissements publics d’enseignement professionnel ont concouru en maçonnerie, charpenterie, soudure, plomberie sanitaire et électricité.  Le jury national a été appuyé par des experts internationaux de la Fondation Worldskills et de l’ONUDI pour évaluer les réalisations des compétiteurs selon des critères d’évaluation répondant aux normes internationales.

A l’issue de cette épreuve initiée dans la cadre du projet PROFORME avec l’appui de l’Union Européenne et de la Fondation Wordskills, les délibérations ont mené à l’attribution de 5 médailles d’or, 5 médailles d’argent, et 5 médailles de bronze aux 15 nominés.

Ainsi pour la maçonnerie, le premier prix est revenu à YEO Dokatinéné Jonas du Centre de perfectionnement des métiers du Bâtiment de Koumassi. En soudure, c’est APPOH Yao Kra Victor (CPM ME Koumassi) qui s’est imposé.  Quant à la menuiserie/charpente, la médaille d’or est revenue à N’DRI Ben Jaurès Grah (CPM Bois Koumassi).  Les médailles d’or en électricité et en plomberie sanitaire ont respectivement été enlevées par OUATTARA Zié Moussa Aboubakar (CFP Odienné) et TOURE Fanhori Franck (CFP Katiola).

Le prix spécial du meilleur établissement est revenu au Centre de formation professionnelle d’Odienné (médailles d’or et d’argent en électricité).  La cérémonie de clôture – hautement médiatisée – a été l’occasion pour certains établissements du MEMEASFP d’exposer leurs savoirs faire et les apprenants ont reçu des mains du Ministre d’Etat MOUSSA DOSSO et des autorités présentes leurs médailles et diplômes de participation.

Les jeunes filles en action aux Olympiades des Métiers

Christine OUATTARA - Olympiades des Métiers

Elles étaient deux à concourir pendant ces olympiades des métiers . L’une en charpenterie et l’autre en plomberie sanitaire. Pendant 3 jours, elles ont rivalisé d’ardeur et d’entrain pour figurer parmi les lauréats de la compétition :

Christine OUATTARA, Etudiante au CPM Bois (Centre Professionnel des Métiers du Bois) – Koumassi, 19 ans IMG_0626

Je me nomme Ouattara Christine, j’ai 19 ans et je fréquente au CPM Bois de Koumassi-Abidjan. J’ai voulu faire cette formation parce que cela m’a plu.  J’ai d’abord fait un CAP de Menuiserie à Katiola. EN 1ère année de CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle), j’étais la seule fille. Ensuite, j’ai présenté le concours de Brevet de Technicien qui s’est bien passé. C’est à la suite de cela que j’ai été sélectionné pour les Olympiades.  Au CPM Bois, nous avons beaucoup de théorie mais peu de pratique. Je suis donc actuellement en stage pour me perfectionner.

Mon rêve c’est de devenir plus tard une grande dame dans le domaine de la menuiserie.

Amenan Fidèle KOFFI, 21 ans étudiante en 3ème année CAP Plomberie Sanitaire à Katiola:

Je suis en troisième année – CAP plomberie sanitaire à Katiola. J’ai aimé le métier de la plomberie, voilà pourquoi je m’y suis inscrite. J’ai donc présenté le concours d’entrée pour aller au Centre de Formation Professionnelle de Katiola. Les cours se passent bien. Nous sommes 22 dans ma classe : 8 garçons et 12 filles. Il y a beaucoup de pratique et on a 16h de cours par semaine. La plomberie n’est pas un métier dangereux pour les femmes.

Après le CAP, je veux continuer en BT (Brevet de Technicien) et ensuite travailler à mon propre compte.

Les Worldskills et la Côte d’Ivoire : ce n’est que le début

Worldskills

La collaboration avec la Fondation Worldskills est un vrai challenge. L’objectif étant d’outiller la Côte d’Ivoire pour relever le niveau de la formation professionnelle, afin d’inscrire durablement les Olympiades des métiers en Côte d’Ivoire et devenir membre des Worldskills afin que les jeunes Ivoiriens puissent un jour compéter au niveau international. La compétition des métiers, les lauréats, et la consécration des meilleurs artisans par le Ministre d’Etat Moussa Dosso n’est que la partie visible de l’iceberg !

La collaboration fût très pragmatique : lors de ces Olympiades, chaque jury a été constitué de deux experts nationaux –  experts issus du Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires sociales, et de la Formation Professionnelle –  et d’un expert des Worldskills. Cette collaboration a permis des échanges fructueux qui ont démarré bien avant la compétition : Le choix des sujets, le matériel, les postes des compétiteurs, le système de cotation international, … autant d’éléments qui permettent à terme d’aligner le concours national sur les exigences internationales.

Dans cette optique, la Côte d’Ivoire a bénéficié pour ses deux premières éditions du financement de l’Union Européenne au travers du projet PROFORME ainsi que de l’appui de la Fondation Worldskills avec qui le Ministère renforce ses liens depuis 2012.

L’objectif pour les éditions suivantes est de gagner en indépendance pour pérenniser l’activité. C’est avec cette motivation que les experts nationaux vont dès aujourd’hui planifier les étapes et commencer à organiser la troisième édition des Olympiades des métiers de Côte d’Ivoire.