Focus sur le projet PROFORME au cœur des régions

La 5ème vague de Formations Qualifiantes PROFORME a démarré. Grâce au financement de l’Union européenne, 12 formations qualifiantes courtes différentes sont organisées au sein de 14 centres de formations du Ministère de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) et du METFP pour 1 140 jeunes apprenants et 100 enseignants du METFP vont renforcer leurs compétences en informatique. Vu que le projet avait déjà formé 1 823 jeunes, la cible des 2 500 formés n’est plus qu’un petit point dans le rétroviseur .

Afin de planifier ce démarrage et les mises en stages des formés après les formations, les experts du projet se sont retrouvés à Bouaké en février 2016. Egalement à l’ordre du jour de cette réunion figurait le suivi des formés, la mise en œuvre de la qualité, la gouvernance et la gestion en partenariat dans les centres de formation et certains éléments nouveaux.

Les nouveautés introduites pour cette 5ème vague de formation concernent d’une part la mise en place de formations au petit commerce qui s’adressent à des personnes sans éducation y compris des illettrés au sein de 5 centres de formation du METFP et, d’autre part, avec les 2 centres de formation du MINADER, l’organisation des formations qualifiantes au sein de communautés villageoises avec des jeunes villageois et des jeunes défavorisés afin de résoudre les difficultés de l’accès à la terre que subissent bon nombre de jeunes formés.

Les formations organisées concernent donc la mécanique auto, moto, et générale, la construction métallique, la plomberie sanitaire, le saignage et la pépinière d’hévéa, le maraîchage et l’horticulture, l’électricité bâtiment, la maintenance des pompes hydrauliques, l’informatique, et le petit commerce.

L’amélioration continue est un axe central de la démarche qualité. Etant donné que les formations qualifiantes courtes servent au développement du tissu économique local, chaque établissement de formation a revu les cursus qui avaient été dispensés lors de la 3ème et 4ème vague de formation. Ce travail, réalisé par les unités pédagogiques de chaque établissement de formation, a ensuite été partagé avec l’Inspection Générale de la Formation Professionnelle pour avis, validation et servir d’exemple pour d’autres établissements désirant organiser des formations qualifiantes. L’approche « bottom-up » conjuguée avec l’intégration emploi-formation est ainsi également mise en pratique.

Autre exemple: des comités de sélection des apprenants ont statués, au sein de chacun des centres de formation du METFP sur les candidatures reçues.

Ces comités de sélection étaient présidés par les directions régionales ou départementales de la formation professionnelle. La vice-présidence a été assurée par les chambres des métiers régionales, le secrétariat par le Secrétaire Exécution aux Relations Formation Emploi (SERFE) de l’établissement concerné, et les membres font partie de l’Agence Emploi Jeune, des collectivités, de l’établissement de formation, et de la préfecture. Jusqu’à présent, les données partielles indiquent que sur les 220 filles et 1 379 garçons candidats (ratio 0,16), 130 filles et 702 garçons ont été retenus (ratio 0,19).

L’ensemble des centres de formation du METFP et du MINADER qui ont des activités financées par l’Union européenne avec PROFORME sont mobilisés pour ces formations qualifiantes courtes qui visent l’emploi des jeunes: les écoles régionales d’agriculture d’Abengourou et Bingerville ainsi que le Centre de formation Professionnelle (CFP) de Bondoukou vont démarrer en avril.Le CET de Bouaké a démarré le 14 mars. Les Lycées Professionnels de Ferkessédougou, de San Pedro, et de Jacqueville ont démarré les 15, 16, et 21 mars. Les CFP de Guiglo, Katiola, Korhogo, Man, Mankono, Odienné, et Touba ont tous démarré entre le 7 et le 16 mars.

La filière technique qui présente le plus d’intérêt pour les jeunes filles lors des inscriptions est le maraîchage (ratio 2,49), suivi de la plomberie sanitaire (ratio 0,14), et de la construction métallique, la mécanique moto et de l’électricité bâtiment (ratio 0,08).

Dans toutes les villes, alors que finissent les stages de la vague précédente de formation, la mise en stage des nouveaux apprenants se prépare. Le bilan des stages précédents met en avant que 33% de jeunes interrompent leur stage avant la fin. Les raisons invoquées sont les difficultés pour assurer leurs frais de transport et leurs repas. Une meilleure sensibilisation des jeunes quant à l’intérêt de ces stages pour leur vie professionnelle future ainsi que des séances de rencontre avec des professionnels pendant les formations permettront de mieux les conscientiser à l’importance du stage et à la nécessité d’effectuer une réserve financière pour pouvoir y participer sereinement.